Lors de la 133ème Session du Comité International Olympique (CIO), à Buenos Aires, il a été décidé de créer une équipe composée de réfugiés qui participera aux Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020.
Les membres de la Session du CIO ont demandé à la Solidarité Olympique de fixer les conditions de participation et de définir la procédure d’identification et de sélection de l’équipe en étroite collaboration avec les Comités Nationaux Olympiques (CNO), les Fédérations Internationales (FI) de sport, le Comité d’organisation de Tokyo 2020 et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Le Président du CIO, Thomas Bach, a regretté que « les raisons pour lesquelles une équipe olympique des réfugiés avait été initialement créée avant les Jeux de Rio 2016 sont toujours d’actualité. »
La toute première équipe olympique des réfugiés a été créée par le CIO en 2015. Dix athlètes avaient été choisis pour représenter des peuples qui sont trop souvent oubliés. Le moment était historique au Brésil lorsqu’une équipe composée de réfugiés a participé pour la toute première fois aux Jeux Olympiques de Rio 2016. Lors du défilé à la cérémonie d’ouverture, deux nageurs, deux judokas, un marathonien et cinq coureurs de demi-fond, originaires d’Éthiopie, du Soudan du Sud, de Syrie et de la République démocratique du Congo, sont instantanément devenus des modèles pour les 68,5 millions de réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, et de véritables ambassadeurs mondiaux des valeurs de l’Olympisme.
« Nous ferons tout notre possible pour accueillir des athlètes réfugiés et leur donner un « foyer » et un drapeau au village olympique à Tokyo, aux côtés des athlètes des 206 Comités Nationaux Olympiques.” Thomas Bach, Président du Comité Olympique International
Depuis les Jeux Olympiques de Rio, le CIO continue de soutenir ces 10 olympiens, ainsi que d’autres athlètes réfugiés sur les cinq continents, par le biais du programme de soutien de la Solidarité Olympique qui leur est destiné. Grâce à des bourses qui prennent la forme de subventions mensuelles pour l’entraînement et de subventions fixes pour la compétition, la Solidarité Olympique et les Comités Nationaux Olympiques qui accueillent ces réfugiés aident ces derniers à se préparer et à participer à des compétitions nationales et internationales. Le HCR, qui collabore depuis longtemps avec le CIO, joue un rôle essentiel à toutes les étapes de la sélection, de l’approbation et du suivi des athlètes.
Par ailleurs, en septembre 2017, le CIO a lancé l‘Olympic Refuge Foundation pour contribuer plus largement à la protection et à l’autonomisation des personnes déplacées vulnérables grâce au sport et à la création d’espaces sécurisés, là encore en coopération avec le HCR et des partenaires sur place.
“En 2016, l’équipe des réfugiés à Rio a séduit l’imagination du monde entier et a montré, à travers le sport, le côté humain de la crise mondiale des réfugiés. Je suis heureux que cette tradition se poursuive à Tokyo. Donner à ces jeunes athlètes exceptionnels la possibilité de concourir au plus haut niveau est admirable.” Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés
Ces 20 dernières années, avec la collaboration du HCR, le CIO contribue à secourir des réfugiés et des personnes déplacées en utilisant le pouvoir du sport de promouvoir le développement de la jeunesse, l’éducation, l’intégration sociale et la santé. Ces actions apportent la joie par le sport et aident à guérir les blessures psychologiques dont souffrent les populations de réfugiés dans de nombreux camps et installations du monde entier.
Les membres de l’équipe olympique des réfugiés pour Tokyo seront annoncés en 2020.