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vendredi, mars 29, 2024

Renforcer la démocratie à travers le monde

A l’occasion de la Journée internationale de la démocratie (15 septembre), l’Expert indépendant des Nations Unies sur la promotion d’un ordre international démocratique, Alfred de Zayas, a affirmé que la démocratie et l’autodétermination sont cruciales pour la prévention des conflits nationaux, régionaux et internationaux, mais qu’elles sont menacées par la diffusion de ‘fausses nouvelles’ et d’informations incomplètes et le politiquement correct.

D’après l’Experts des Nations Unies, « la démocratie est essentielle pour parvenir à un ordre mondial plus juste. Ce n’est qu’en réfléchissant réellement aux intérêts des gens que les gouvernements peuvent endiguer la désillusion, l’exploitation et les conflits qui affligent le monde d’aujourd’hui. »

Alors que la démocratie paraît vulnérable à travers le monde, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelle à la renforcer et à trouver des solutions aux difficultés qui la menacent. Selon le Chef de l’ONU, « il faut s’attaquer aux inégalités tant économiques que politiques. Il nous faut rendre nos démocraties à la fois plus ouvertes, en associant les jeunes et les marginalisés à l’ordre politique, plus novatrices et mieux adaptées aux problèmes inédits. »

Pour bâtir un avenir qui ne laisse personne de côté, il faut aborder certaines questions essentielles et pressantes. Par exemple, quelle sera l’incidence des migrations et des changements climatiques sur la démocratie pour la génération à venir ? Comment tirer le meilleur parti possible des progrès technologiques tout en évitant les dangers qu’ils comportent ? Comment améliorer la gouvernance afin que la démocratie se traduise par une vie meilleure et réponde pleinement aux aspirations de l’humanité ?

Cette année, le thème de la Journée est centré sur la démocratie et la prévention des conflits. Le thème met en lumière la nécessité de renforcer les institutions démocratiques afin de promouvoir la paix et la stabilité.

Selon l’expert nommé par le Conseil de droits de l’homme des Nations Unies, une vraie démocratie exige de l’éducation, un l’accès à des sources d’information et d’opinion multiples et fiables, une consultation de bonne foi avec toutes les personnes affectées par les décisions et un débat ouvert sans intimidation, ostracisme et les contraintes du ‘politiquement correct’. « Cela signifie combiner la règle de la majorité avec le respect des opinions minoritaires et la dignité humaine de tous », a-t-il précisé.

M. Zayas a rappelé qu’une vraie démocratie ne peut pas fonctionner correctement sans une presse pluraliste et libre, « mais les ‘fausses nouvelles’, les ‘manipulations’ et les campagnes axées étroitement sur les questions à la mode confondent et corrompent le processus démocratique ».

Pour l’expert, les gouvernements ne sont pas les seuls acteurs qui se livrent à la diffusion de fausses nouvelles – « des informations fausses ou délibérément divergentes ». Le secteur privé, les médias d’entreprise et d’autres conglomérats participent également à ce type de diffusion.